Exploitation sexuelle des mineurs

Les premiers signes d’une situation d’exploitation sexuelle sont généralement anodins, mais finissent toujours par dégénérer. Qui plus est, les signaux associés à l’exploitation sexuelle des mineurs demeurent méconnus. La mission du projet était donc de mettre à l’avant-plan ce grand tabou de société afin de sensibiliser les mineurs, leurs parents et leurs vecteurs d’influence aux multiples pièges avant-coureurs d’une situation d’exploitation sexuelle. La stratégie résidait dans l’habileté à se tailler une place dans l’actualité québécoise ainsi que dans les lieux propices à l’exploitation sexuelle. La puissance de l’exécution résidait dans les déclinaisons vidéo de la campagne, lancée lors de la Journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle des mineurs. La campagne s’appuyait sur la force narrative de la vidéo pour concrétiser dans l’imaginaire collectif la banalité et l’insidiosité des pièges pouvant mener à l’exploitation sexuelle des mineurs. Les activités en lien avec l’exploitation sexuelle commencent majoritairement en ligne, sur les médias sociaux, notamment TikTok, Instagram et YouTube dans la consommation média des 12 à 24 ans, d’où une livraison sur ces plateformes. La campagne avait aussi pour but d’éduquer l’ensemble de la population. En vidéo, c’est via la télévision et les plateformes de rattrapage qu’elle y est parvenue. Cette campagne de sensibilisation a su marquer l’imaginaire québécois. À l’issue du post-test effectué au printemps 2022, c’est 42 % du grand public québécois qui dit avoir été exposé à au moins un des messages publicitaires de la campagne de sensibilisation alors que 53 % des jeunes de 13 à 17 ans ont dit y avoir été exposés.